Foire aux questions

Long débat ! Concrètement, un instrument mesuré par interférométrie ou shack hartmann, c’est-à-dire, présentant une grande résolution spatiale de mesure, peut être considéré comme bon si l’erreur de front d’onde qu’il génère ne dépasse pas 50nm RMS. Dans le cas d’un télescope à 2 miroirs, cela correspond à des miroirs polis à 30nm RMS WFE, 12nm RMS WFE de déformation mécanique sous gravité pour chacun des miroirs et enfin, 20nm RMS alloué au défaut d’alignement entre les miroirs (50 = Racine carrée (12²+30²+12²+30²+20²)). Si votre instrument répond à ce critère, alors félicitations ! Vous disposez d’un instrument performant, nous vous encourageons à le garder et à en prendre grand soin !

Aucune généralité ne peut être donnée. Toutefois, on peut dire qu’un contrôle fait à l’aide d’un interféromètre ou d’un shack hartmann va être bien plus sévère car plus sensible qu’un test au foucault, ronchi ou roddier (par ex). Il est assez courant de rencontrer des instruments qui présentent une WFE comprise entre 50 et 80nm RMS. Ces instruments, même s’ils ne sont pas parfaits, demeurent toutefois largement exploitables, et fourniront des images à même de satisfaire la plupart de leurs propriétaires.  

Au-delà de ces valeurs, il faut regarder au cas par cas l’usage de l’instrument.

Les très bons instruments (APO de renom, tube « trié »), atteingent 30nm RMS et moins. De bien belles optiques…

La présence de bulles résiduelles dans un blank est possible, de par la nature même du processus de fabrication. La présence de ces bulles intra matériau ne pose pas de problème en soi. Il est toutefois possible qu’au terme de l’ébauchage / doucissage, une de ces bulles se retrouve débouchante au niveau de la surface optique. Optiquement parlant, la présence d’une ou 2 bulles de quelques dixièmes à 1mm ne pose pas de réel problème en soi. Il faut toutefois veiller à ce qu’elle débouche bien, cela facilitera le nettoyage local durant le travail du miroir, et ultérieurement le dépôt d’aluminure sur la face optique. Nous prenons soin de gérer cela au mieux au niveau de l’ébauchage de chaque miroir, et travaillons à l’amélioration constante de ce paramètre.

La production industrielle est histoire de compromis entre un risque et un prix. Le taux d’allègement que nous proposons actuellement, voisin de 60%, représente pour nous le meilleur compromis allègement VS prix du blank VS temps de développement. Un miroir à 65% voire 70% doit être faisable, mais le risque d’accident en cours de fabrication dû à cet allègement, ou le risque sur la performance optique finale du blank, aura un réel impact sur le prix final, et ce de manière non linéaire.